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Les Récits de la Maison des Morts
Les Récits de la Maison des Morts
14 février 2008

Sérénades

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Ni d'Eve ni d'Adam on ne connaît Catherine
Dans la vallée reposent restes et langueurs du temps
A force de mendier à la mort un peu d'argent
On en oublierait presque les roses effluves de la Pine

Ni demain ni prochainement
Quand l'Ouest se rêve Nord
Tes Caresses en jalousent tous mes précieux trésors
On en oublierait presque l'utilité en hiver de mettre des gants

C'est comme la mort lors de nos épousailles
Dans les Terres arides on se voit comme des anges
Elle sert la corde comme le serpent mange
Digère les restes de ces amourettes qui tiraillent

Ni d'hommes, ni de femmes
On a beau attendre la grâce de nos ancêtres
Danser autour d'un feu n'a jamais fait pousser les hêtres
Fenêtres ouvertes sur sérénades que l'on clame

Ni de Paul, ni de Jean
Avec la Patrie derrière soi pour inventer
Un monde inique contre l'enfant à révolter
Ses lèvres se mouillent au soleil de ses yeux offrants

C'est bien entendu dans la poitrine de Catherine
Que se joue la créature en rose dressée comme une pine
Et les caresses qu'elle prodigue à cette chose
N'ont de mathématiques que les conséquences de la cause
Elle joue avec le ciel comme on joue avec les liqueurs
Se retourne cent fois vers l'enfer sans même piquer une sueur
Et dans la gorge de son reflet dans le miroir
Elle y entend ordures et désespoirs
Combien de fois a-t-elle pensé en ces jours Saints
Qu'il était mieux pour un homme avec son raisin
De l'amener lui-même aux pieds et aux chevilles
Des Dieux ?

Ni de la mère, ni de l'enfant
On avait entendu pareils cris dans la vallée
A l'ombre d'un soleil hostile et désemparé
On en oublierait presque les vers des sables, ces maudits mécréants.


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