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Les Récits de la Maison des Morts
Les Récits de la Maison des Morts
8 décembre 2007

Probablement l'Atlantique

stephanie_psychograph03

Ce soir j'irai danser avec tes Ancêtres - Pour les étoiles et la pluie - Ensuite dans un délicieux sommeil sans fin - Sans avoir ni soif ni peur ni faim - Je deviendrai maître - De ce désert qui cachait sa vie - Car j'ai longtemps repoussé tes bras - Mis un océan entre ton coeur et le mien - Destinée à devenir porteuse de lampes et de lumières - Statue décorative haute comme un être humain - Comme parfois dans les châteaux forts des hommes faibles - On se surprend à entendre les fantômes - De l'étage où personne ne va.

Ce soir j'irai me baigner dans les Rivières de la connaissance - Pour l'arbre de l'ignorance cela va sans dire - Je prends ton parfum - Te donne toutes les fleurs du monde en échange - Chauves-souris mangeuses de fruits - Dindons sans plumes au bord de la route - Tu ne sais pas que les Indes sont meurtries - Comme le reste de ces femmes sous la tente - C'est dommage - Dans tes yeux j'avais mis un océan - Entre ton corps et le mien des déserts liquides - Des amertumes à surmonter - Sans parler des fruits qui permettent de survivre - Sans la beauté de ta bouche hélas - Je ne deviens pas grand chose.

Et personne ne le devient vraiment. Sans toi. Probablement à cause de l'Amérique. Probablement l'Atlantique.

Ce qui permet ta loi - Cette nuit quand je fermerai les yeux - Dans le sang le virus porte sa croix - C'est au sommet d'une montagne qu'on aperçoit les creux - Le paysage te laisse un goût amer - Les étoiles pleurent sur les volcans qui dorment - Et toi tu te laves les pieds et les mains - Dans mon bol d'eau de source - Que je suis allée chercher au sommet du Mont Noir - Tu pointes le doigt vers le troupeau - Et tu dis : "ils se rassemblent pour mourir" - Quand Les loups la nuit viennent - Leurs yeux sont comme les lampes et les lumières.

Pas de rédemption - Pas d'effroi - Dans les paumes de tes mains juste la vieillesse qui menace - La solitude et l'horreur de mourir comme un chien - Histoire de poussins à travers les vallées dans les creux - Tu prenais dans ta bouche ces seins qui autrefois donnaient ce lait - Particulier doux-amer - Les pertes de ce liquide dans l'herbe si verte - Le bleu de tes yeux qui a viré au noir - Sans que je puisse y faire quoi que ce soit - Pas même prier.

Personne ne le peut véritablement sans toi. A cause de l'Amérique. Probablement l'Atlantique.

Si l'Aigle et le Serpent se mettent d'accord - Si les loups ont la lumière des lampes dans les yeux - Alors ce soir je serai prête pour danser avec les Ancêtres - Sous les étoiles et pour la pluie - Prête comme je ne l'ai jamais été auparavant - C'est l'homme dans le coeur et son corps est ma patrie - Caresse à distance tes inquiétudes - Sur un départ pour le monde des rêves - L'autre rive n'apporte que pourritures et désespoir - Je sais que tes crachats jaunes, rouges et verts ne visent pas seulement mon visage.

Tout doit se passer en dehors de tes passions - Tout n'est pas à dévorer dans l'organe de l'âme - Regarde mon ventre il a avalé un gros ballon - Et danse avec moi au milieu de tes Ancêtres qui nous regardent.

005

19680883

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Commentaires
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sur celui ci...<br /> ici est un ciel d'orage...<br /> force et faiblesse...<br /> de voiles déchirées...<br /> est-ce une claire source???...<br /> ou un torrent de lave???...<br /> la montagne brûle de mille feux...<br /> je reste un peu sans voix...<br /> tant je suis troublée... <br /> mais le trouble...<br /> comme le doute...<br /> signe du vivant...<br /> encre trempée... <br /> à même la fibre...<br /> encre ensanglantée...<br /> bonne continuation...
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