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Les Récits de la Maison des Morts
Les Récits de la Maison des Morts
1 décembre 2007

L'Adultère est pour les gens qui s'aiment

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J'aime les yeux des chats. Et plus particulièrement des félins en général. Au téléphone, j'ai eu Denis, je lui ai parlé de son ami. Son ami vague. Ce n'est pas un ami. Sa voix s'est cassée, mais il a essayé d'être positif. D'être clair. De ne pas m'accabler de sa peur, de sa peur légitime de me revoir recommencer. Mes entourloupes. Herman m'a écrit, je le mets ici, c'est tellement ridicule, il faut que tout le monde en profite : Hum...faudrait connaître déjà les fondamentaux : est-ce que le Monsieur est déjà comblé par sa dame, ses amies ? ou bien par une passion majeure ? A-t-il dignité, sens de l'honneur ?... (sa biographie le donne-t-il à penser) Ou bien se sent-il plus qualifié que Denis, est-il joueur etc. Pauvre Herman, il fatigue dans ses braves idées d'autrefois qui ne me contentaient déjà pas. Sa voix cherchait à ne pas me faire ressentir son inquiétude, mais une partie de lui voulait tout de même que je sache. Que j'y goûte. Que je comprenne. L'inquiétude. L'amour ne peut pas s'en aller en un mois d'absence (une phrase que j'écris pour, éventuellement, ceux qui auraient des idées). C'est derrière le miroir, Denis, que j'ai envie de trouver la solution à ton absence. Il m'a dit : mais il t'a proposé ça comme ça ? Oui, comme ça. C'était comme ça. Il faisait froid, le ciel était couvert, gris. Il faisait déjà nuit. C'était beau. Les illuminations partout. C'était beau aussi, ces artifices. Il était gentil. Il était chaleureux. Il faisait froid. J'ai dit à Denis que je l'aimais. J'ai dit avant : ça m'a fait du bien de sortir avec un de tes collègues. Mais Denis ne travaille pas directement avec lui. Je l'ai déjà dit. L'inquiétude était peut-être justifiée. Peut-être que je m'égare une nouvelle fois. Mais... En fait non. Je lui ai demandé si lui sortait, s'il pouvait. Trois fois, depuis qu'il est arrivé aux States. Les lumières de la ville. Il m'a dit : parfois, j'ai l'impression d'être léger, de savoir que ça avance, que ça se passe bien, et savoir aussi que je vais rentrer à la maison, et te revoir. Te revoir. Il m'a dit : je suis en manque de toi. Et également en manque de sexe. Je suis désolée, tu es trop loin, je pourrais y aller, j'ai l'argent pour ça, mon comptable qui s'appelle Francis est venu me le dire autrefois. J'ai assez d'argent pour ça, mon comptable, qui est également parfois mon gynécologue, et qui s'appelle Francis me l'avait dit : quel est le problème ? Il ne faut pas confondre un journal intime avec un intime canard. Les plumes sont belles. J'ai envie qu'il neige. Mon comptable s'appelle Francis mais mon coach s'appelle Herman, je suis cuite, foutue, pas sortie de l'auberge, pas dans la merde. Et j'ai contourné son inquiétude. Et j'ai réussi à rendre sa voix plus chaleureuse jusqu'à la fin de la conversation. Il est en manque. Il lui manque quelque chose. Quelqu'un. C'est ce qu'il a dit. C'est ce que j'ai ressenti. Je lui ai dit que j'allais très bien. Il a répondu qu'il aimait entendre ça. Je ne lui ai pas parlé de ce qui se jouait vraiment en moi. Il ne vaut mieux pas. Pas à n'importe qui. Il n'est pas n'importe qui. De l'autre côté du miroir, cette phrase connue. De l'autre côté du miroir. Je ne sais pas vraiment comment j'aurais pu lui dire ce qui se jouait en moi. Ce qui se joue. Quelle heure il est en moi. Mais j'ai essayé de comprendre. Son horloge. C'est une horloge qui est belle. Loin des morts. Loin des cimetières illuminés. La nuit. Le ciel est parfois gris, chargé de nuages, même la nuit. Les lumières de la ville leur donnent un aspect oranger. Cynthia, la femme qui travaille avec lui, heureusement qu'elle est gay. Elle est blonde. Elle est dynamique. Elle rit à gorge déployée, même pour des boutades. Elle a de l'esprit. Elle n'est pas sombre. Dès qu'on la voit entrer quelque part, c'est un soleil qui entre dans la pièce. Moi, c'est parfois la nuit qui entoure le soleil que j'amène avec moi, on ne voit pas tout de suite mon soleil. Et pourtant, il est là, il tourne, il est dans le coeur. Peu importe les distances, la distance est toujours trop courte, trop longue, une fois passée, la distance n'existe plus, sauf si le retour se pose, la question du retour. J'ai envie de retourner en arrière, tout le temps, mon horloge en est là depuis toujours. Mais elle trotte en avant tout de même, toujours. J'ai raccorché, le ciel est devenu noir, une poussière noire a envahi tout le ciel. Et les étoiles étaient cachées, tout comme la lune. Et des explosions faisaient à chaque fois encore plus, plus de victimes. Les morts survivaient, on le sait. Ils sont là. Le soleil ne parle pas qu'aux Rois. Mais également aux morts. J'ai téléphoné à Marc, je lui ai dit que je ne préférais pas le revoir. Je lui ai parlé franchement, je lui ai dit que la dernière fois ç'avait été très agréable mais que j'avais un truc à faire et que j'avais oublié, le soir où il m'avait proposé de recommencer... Il a dit : d'accord...Bon... donnez-moi de vos nouvelles, ou j'en aurais par votre compagnon... Bonsoir. Bonsoir Marc. Son soleil ce soir-là avait été salvateur. Sur le moment, sur l'instant. C'est bien, des hommes, qui ne se vantent pas d'avoir simplement des idées, qui agissent en conséquence. Il n'était certainement pas lui-même. Marc. Je l'avais vu quelques fois pourtant, déjà, j'avais déjà parlé avec lui, je n'avais pas pensé qu'il aurait pu, à l'époque, me faire passer une très bonne soirée, dans un restaurant merveilleux mais pas trop. Surtout, je n'aurais pas pensé pouvoir parler de beaucoup de choses avec lui, de certaines choses avec lui. La littérature ne lui paraissait pas désuète, à lui. Les gens qu'on rencontre (que je rencontre) ne s'y intéressent pas, ou alors, lorsqu'ils s'y intéressent, c'est pour montrer les plumes de leur queue ou pour penser que c'est comme le reste : pourri. Il y ceux-là aussi : tout est pourri. Et il faisait froid en sortant. Pas de soleil, pas de chaleur, pas de chaleur, pas d'hommes, pas d'amour, pas de passion, pas de mort, pas de trottoir. Pas d'hommes, pas de trottoir. Ou alors uniquement le trottoir des hommes de l'ivresse. J'en connaissais tellement. Tellement. Denis ou Marc n'ont pas l'air. Marc comme ça, même si la peau de son cou ne fait aucun doute : la bibine. L'alcool laisse des traces, Marc, Marc. Marc. Et quand je me suis couchée, j'ai encore pensé autre chose : ce n'était juste qu'une bonne soirée, il n'avait pas l'intention de me faire du rentre-dedans. Il avait l'air occupé, lorsque je lui ai téléphoné, pour lui dire que non. Que son invitation ne tenait plus. Que les bons moments d'un soir étaient derrière nous, uniques. Il a eu un moment de silence, de retenue, il avait l'air de penser : ah... tiens, mon plan, ne fonctionne pas. Ou alors ça voulait dire : dommage... elle était charmante, j'avais envie de la revoir. Des question débiles qu'on peut se poser, et surtout peu importe autant assumer. Il faut toujours assumer, assumer ce que les autres peuvent voir comme des déviances. J'admire l'entourage de Denis : ils assument ce qu'ils sont, dans la lâcheté souvent, mais quand même, il y a un côté tête fière, et heureusement, rien de pire que de perdre sa religion, ou perdre le nord, ou ses idéaux, ou au contraire, rien de mieux. Tu me manques. Ah bon... Avec lui...Oui. Mais rassure-toi. Rassure-toi. Les tentations à Paris je sais les voir, je savais avant, et je savais les choisir, les accepter. Le grand silence ne m'effraie pas, c'est la douleur qui m'effraie. Ton absence ne m'effraie pas, c'est la douleur qu'elle provoque. Sinon je te fais confiance. Je fais toujours confiance. Je faisais confiance à Antonio. J'ai eu tort de croire qu'il était digne de ma confiance. On se brûle les ailes, malheureusement ça ne suffit pas pour nous tuer. Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, c'était la maxime classique de la fin d'un épisode de Desperate Housewives, Lynette se sort de son cancer. Et donc : ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Sur l'instant de la victoire, les constellations tout ça. Mais après, le temps de la victoire passe. Le temps de la victoire donne un goût de bile dans la bouche. Je voudrais te voir revenir en un seul morceau. Tu sais. Que l'avion n'aille pas finir sa course dans la Tour Eiffel, même si ça donnerait un coup de pouce à la ville de Paris, qui pourrait, une bonne foi (fois pardon) pour toutes, changer le visage de la ville, il faudrait. Avec quelque chose d'autre. Je pense. Quelque chose de plus grand, plus fort, pourquoi pas la même Tour Eiffel en plus grande, en plus forte. Tout ce qui ne me tue pas me rend plus forte, Antonio j'ai eu tort, tort, de penser de... D'en souffrir tout ça. C'est vrai. Ceux qui n'ont pas été dans mon corps peuvent comprendre : franchement pas la peine d'en faire un plat. Il y a des égoïstes sur cette planète, quand même. J'étais heureuse de te faire comprendre que ton inquiétude était ridicule, qu'il ne fallait pas avoir peur. Je t'ai promis de te respecter maintenant, et tout ça parce que je sais me respecter aussi. Les valeurs de ce style, on apprend ça partout, dans la vie. Heureusement qu'elles existent. En passant tu feras un sourire aux instances des ténèbres, en toutes circonstances. Denis. Tu me manques aussi. Tu vas sortir ? Tu aimes New York ? C'est un endroit que je ne pourrais pas supporter ? Déjà Paris alors New York ? Déjà Paris... Hélas, trois fois hélas. Trois fois hélas, déjà Paris. On ne peut pas faire l'amour par téléphone, ce serait ridicule. Comment on fait ? On attend. J'ai très envie de toi tu m'as dit. J'ai aimé téléphoner à Marc, pour lui dire que je ne pouvais pas. J'ai été très directe, très franche, je lui ai dit la vérité : j'ai dit que j'avais un truc à faire, que j'avais oublié, que j'avais oublié de lui dire. L'autre soir. Je n'avais pas les idées bien claires. Il faisait froid et j'avais un peu bu, même. La moitié d'un verre de vin, moi qui ne bois jamais. La moitié ça m'enivre déjà, ça va vite. Il était surpris, j'ai même pensé : mon Dieu, il doit penser que je suis triste. Souvent, les habitués de l'alcool pensent de ceux qui ne boivent jamais qu'ils sont tristes et qu'ils ne sont pas drôles. Qu'ils sont rigides. Et qu'ils ont un manche de balai dans le cul. Ce qui n'est pas le cas. Souvent, les habitués de l'alcool ont des jugements hâtifs. Ce qui est dommage. Le soleil n'est pas plus chaud avec quelques gouttes de liqueur dans le verre : c'est le sang. Qui devient plus chaud. Je te résume la chose : la peau. La chair, le sang. Les os. Le soleil. A la base. Donc, c'est le sang, et non le soleil qu'on réchauffe. La buée sortait de nos bouches, elles symbolisaient peut-être les paroles vraies que nous ne disions pas. Nous disions des choses sociales, c'était pour ça que j'avais très envie de retourner à ma voiture : ça me plaisait. C'est mauvais signe quand ça me plaît. Ces choses-là. Il a des chats. Il aime les félins. Il aime les races. Il aime toutes les races, mais surtout celles qui sont nobles. Il a donné des noms de races de chats, nobles, mais j'ai oublié. J'oublie tout ce qui n'a pas d'importance. Et parfois, j'oublie même ce qui est important. Je suis tête en l'air, on dirait pas comme ça. J'ai repris ma voiture. J'ai repris ma voiture, la buée sortait toujours de ma bouche. La buée sort de la bouche, la bouche est chaude, pleine de germes. L'extérieur le sent, c'est pour ça qu'il le montre, ça fait de la fumée, mais on ne fume pas. On ne peut pas. Je ne fume plus. Je ne supporte plus la cigarette des autres, et les miennes c'est encore pire. Et je ne sais pas pourquoi, ça ne me manque pas du tout. Denis me disait : tu te rends compte de l'argent qu'on peut mettre dans des tubes à cancer ? En fait, tu paies pour te tuer lentement, à petits feux. Et alors, certains suicides prennent plus de temps et d'efforts que d'autres... C'est dommage, la bisexualité de Marc ne me gênait pas. J'avais réussi à ne pas le stigmatiser : je n'avais même pas cherché à imaginer quelque chose sur son cul, trombiné par la queue d'un autre mec. Jean-Edouard par exemple. Pardon Jean, pardon pour ta femme. Mais j'aurais pu imaginer ça. Je fais ça pour tromper mon ennui souvent, j'imagine les gens jouir, tout de suite ils perdent de leur aura...mystique. Tout de suite. Moi c'est le grand désert, la grande sécheresse et le désir aussi. A peine je commence à me toucher, à peine je commence à pincer ce qui doit être pincé, à peine l'envie arrive, la chaleur dans le fond du ventre et l'idée derrière l'hémisphère droit, que tout retombe à plat, je suis trop fatiguée, mon poignet me fait mal et j'ai envie de le ménager. L'autre nuit je me suis réveillée dans une position étrange. J'étais sur le dos, chose qui ne m'arrive jamais. Je dors la plupart du temps sur le côté gauche, recroquevillée, en position foetale. Denis aime, il peut facilement me pénétrer. Cela fait comme un oeuf. Il faisait ça avec une de ses amantes autrefois. Je ne me souviens plus de qui c'était. Une musicienne je crois. Une altiste. Bref, j'ai oublié. Je me suis réveillée sur le dos donc (les mains posées sur le bassin, symétriques). Mais quelque chose était étrange : le lit était bien fait, comme si je n'avais pas du tout défait la couette. Cependant je défais toujours la couette. Je bouge beaucoup. De plus, j'avais vraiment un sentiment bizarre, j'ai eu peur en me réveillant. C'était comme si on m'avait...positionnée dans le lit, dans la position de mon réveil. Je ne me souvenais plus de quoi j'avais rêvé. Mon bras droit était endolori, je ne le sentais plus. C'était un bout mort, froid, rataché à mon thorax par l'épaule. Ensuite, les fourmis sont venues. Et j'ai eu mal quand j'ai vu les sensations revenir. Dans ce bras-là. Le lit était bien plié sur les côtés. Je ne comprenais pas. Je me suis levée, j'ai mis la bouilloire électrique en marche pour aller plus vite, je suis allée dans la salle de bains, en me regardant, l'image de Denis souriant m'est venue en tête. J'ai pris mon pouls. Je trouvais que mon coeur battait anormalement vite. J'ai attendu un quart d'heure avant de voir son rythme redevenir normal. Je suis retournée dans ma chambre, j'ai allumé la lumière. Il faisait encore nuit. J'ai regardé la pièce. Tout était normal sauf...le lit. J'avais envie de lui téléphoner. Il était vingt et une heure chez lui. Je lui avais dit un jour au téléphone : si tu me transmets une chaude pisse, alors ça voudra dire que tu t'es amusé un peu là-bas, sans avoir osé me le dire. Il a répondu : arrête de dire des vilaines choses. Arrête de dire des vilaines choses, ou des horreurs. Ou, quand je lui propose mon humour un peu limite, il me répond aussi : arrête de délirer et embrasse-moi plutôt. Il m'a dit aussi : je suis encore plus amoureux de toi depuis que tu n'es plus à côté de moi. Tu me manques. C'est un homme courageux, c'est la première fois que j'en trouve un, tel que lui, socialement viril et poilu ce qu'il faut, et qui ose dire ce qu'il ressent. Peut-être que je n'avais pas permis aux autres d'être honnête.

Qu'est-ce que la vision ambiante ?

Ce qui est bien Marc, c'est qu'on s'appartient. Denis et moi. On s'appartient. Je n'appartenais à personne, à rien avant. Enfin si, j'appartenais à l'univers, ce qui était déjà énorme, sauf que je n'aimais pas ça, avant. J'étais une enfant directe de l'univers, je le savais, je l'ai toujours su, ça me dégoûtait. J'étais une idiote. Désespérement morte. Aujourd'hui, je n'aime toujours pas ça. Je trouve ça trop violent, l'univers. Attention, Marc. Je ne dis pas qu'il nous faudrait des univers roses et acidulés. Des univers marshmallow. On dit chamallow ici je crois. Je ne sais plus. Mais quand même Marc. Je ne dis pas ce que tu comprends, ce que tu entends, je dis le contraire, voire l'inverse. Je suis déçue de ne pas pouvoir manger avec toi au restaurant encore une fois, d'autant plus que tu payais encore. Même si j'avais insisté, pour payer ma part. Non. Tu t'es comporté en véritable gentleman, et ça je ne l'oublierai pas. En plus, comme toi, j'aime beaucoup les yeux des chats. L'adultère est surtout fait pour les gens qui sont mariés. Ou plus exactement, pour les gens qui s'aiment.


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Commentaires
A
ton estime personnelle ne m'intéresse pas, pas plus que de dialoguer avec toi.<br /> <br /> Je te signale que les sourds, les malentendants et les aveugles peuvent facilement communiquer et se faire comprendre. <br /> <br /> Peut-être au lieu de pester comme une gamine, devrais-tu te tourner vers les gens qui acceptent le dialogue avec toi. Ce serait pas une mauvaise idée.
F
ici ou ailleurs,il m 'arrive souvent ici ou ailleurs de comprendre que c 'est difficile de dialoguer avec des sourds,des aveugles et qui de plus ont une très grande estime d'eux
A
ça n'a pas d'importance ce qu'il peut dire ou penser, tu sauras passer outre ses leçons diverses et avariées.
J
j'aurais jamais du faire ce com...du coup il s'est incrusté chez moi...misère....en plus evidement pour me faire la leçon sur le mot audace....<br /> :-(
A
Moi je le trouve pas chiant. Je le trouve à côté de la plaque, ce qui est bien plus grave.
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