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Les Récits de la Maison des Morts
Les Récits de la Maison des Morts
4 novembre 2007

Abus sans conséquences

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Pour Emile.

Je ne sais pas si tu aimes ça ? Certains demandent, posent la question, comme des petits garçons. Ceux-là n'ont pas besoin, souvent, d'être hyperviril : pour eux, être eux-mêmes, suffit. Il compte sur votre expérience, sur la connaissance de votre corps tout entier, de votre sexe en particulier. Et du leur. Certaines femmes n'arrivent pas à jouir par-dessus, ou sur le côté, ou en dessous. Il faut une position adéquate, souvent elles sont frappées du cervelat. Moi ça marche mieux si je suis en dessous. C'est à cause du Monde je crois. C'est mieux en dessous, je jouis mieux, et plus fort. Et seule, vous vous masturbez ? Ils posent la question, non pas pour savoir, mais pour s'exciter eux-mêmes. Pour se rassurer. C'est une méthode. C'est une demande officielle. Parfois dans la jouissance, je vois des anges apparaître lorsque je ferme les yeux. Le mélange : jouir/anges, les dérange. Je ne sais pas pourquoi. J'aimerais bien qu'on me dise un jour pourquoi. J'aurais dit que je voyais des démons, ils n'auraient pas été autant dérangés. Souvent dans les films pornos, il y a cette dualité des anges/démons, certains acteurs portent des cornes, d'autres des auréoles, des ailes. Tu sais. Non, je ne savais pas (en fait si). Mais en même temps, le monde du porno n'est pas habité par des cervelats, mais par de vulgaires petits pois. C'est la vérité, même les intellectuels qui s'y mettent n'ont aucun discours. Les caresses sont d'un autre ordre. Si je te prends par le dos, si tu te retournes, ça serait bien aussi. Je pourrais mettre les mains devant pour sentir tes seins tomber, que je ne peux plus voir. Je pourrai faire rouler les pointes. Tu sais, les pointes. Chez toi Angeline, ça suffirait presque à te provoquer des orgasmes à la chaîne. Oui c'est vrai. Mais souvent quand je suis seule. Pas un homme qui s'amuserait à me triturer toute la nuit juste les bouts de seins. Donc oui, nous nous masturbons parfois lorsque nous sommes seules. Ce n'est pas un événement, mais comme vous, ça arrive d'être énervée, de ne pas réussir à dormir, et ça aide là. Et pas seulement. Des fois, nous aimons ça. La folie conduit souvent au narcissisme érotique. On aime bien cette avalanche de choix qu'on nous propose, ce qu'on pousse les hommes à procréer, à voter, et à croire. Vos mères le faisaient, elles se masturbaient, surtout celles qui avaient été abandonnées par leurs maris. Il faut dire la vérité : vos pères fuyaient, ils sentaient le besoin d'arroser d'autres jardins. Pendant des années, pas de nouvelles. Certains hommes n'ont pas bon coeur. Ce qui est terrible : ceux qui s'acharnent sur votre clitoris, persuadés de bien faire, alors qu'ils gênent. Pour être tranquille, vous couinez, permettant à votre liberté de reprendre son envol, il a fait son travail, il se sentirait fier pour un peu. Entre femmes, c'est souvent pareil, mais c'est pire : rien de pire qu'une lesbienne qui commanderait à votre clitoris de jouir. Mais moi ça ne marchait pas avec cette femme de campagne, pourtant standing de ville son corps. Je me souviens d'elle, j'ai fait un rêve d'elle, je la cherchais dans des toilettes gigantesques, avec beaucoup de portes à pousser. On pousse la porte avant de pousser. Elle aimait manger mes seins, elle se ravissait de mes pointes. Tu tires, ou tu pointes ? Angeline, allô ? Ils sont dégoulinants de sueur, ils vous regardent, la bouche ouverte. C'est là que vous avez envie de rire, mais comme ça serait méchant, vous vous abstenez. Ils se disent : la salope. Et vous vous dites : le pauvre, il fait des efforts. La plupart ont une peur panique enfouie, cachée. Il regarde votre vulve comme si c'était un bébé qui regarderait le nez de son papa, énorme. Dépassant de son visage. Le regard des bébés est dans l'ahurissement. Il découvre, il apprend. Il cherche les formes, les choses, il ne sait pas. Il est là pour absorber la connaissance, les arbres dans le parc ne sont malheureusement pas fruitiers. Plus tard, il sera niqueur professionnel, le bébé. Ils regardent cette chose, cette fente frémissante, qu'ils aiment lécher (pas tous). Moi je n'aime pas ça, mais Denis aime, alors je lui donne. C'est un cadeau. Il aime aussi l'inverse. C'est normal. Tous ils aiment. Même les plus belles chochottes. Même les antiquités à Strasbourg aiment ça. Même les Témoins de Jéhovah, sauf qu'eux (que eux), ils prient pour ne pas le faire, voilà la différence. Denis sait que je vais le faire, sans lui loin de moi. On en parle pas, pourtant on le sait. Je suis certaine qu'au téléphone, il me dira, je suis une bombe atomique, qui attend l'Enola Gay pour être transportée, dans le ciel. Au dessus d'une ville, les gens sont devenus de la cendre, pour certains en une fraction de seconde, ils sont morts assis, et leur nouveau corps de cendres a gardé l'attitude du corps de chair à l'instant de leur mort. Les inventions sont importantes. Pour ne pas tuer le désir. Les hommes qui passent leur temps à cracher dégoûtent parfois. Parfois seulement. Le plus drôle : ceux qui se recoiffent pendant l'amour. D'une main frimeuse. Pour un peu on leur fouterait sur la gueule tellement c'est stupide. De se recoiffer pendant une bonne partie de jambes en l'air. Mais on évite de frapper les premières. Ils sont plus forts souvent, et tous n'ont pas de morale : frapper ce qui est plus faible est un plaisir pour certains d'entre eux. C'est même une sorte de soulagement. Enfants, on écrasait de gros insectes au Portugal, des sauterelles, pour voir ce qu'elles avaient dans le ventre, des tripes sur la terre. Dans le ventre des grosses sauterelles vertes, cornues du Diable. Le sperme dégoulinait dans la paille. Son sexe tel un dard brandit, son regard victorieux, et ma belle comme je t'ai aimée, ma belle d'autant plus que c'est interdit, normalement. Nous avons vu le panneau interdit, dans la voiture nous sommes montés, conduire de nuit m'a toujours exalté. J'ai toujours aimé l'ambiance la nuit sur la route, c'est pour ça que j'ai beaucoup répété cette maxime dans les cent premiers billets de ce blog. La voiture s'est arrêtée dans le noir et tu as enlevé ma petite culotte. Qu'est-ce qui se trame sous les petites jupes des petites adolescentes de sa famille ? Elle te sourit. C'est qu'elle aime. Tu vois le sourire, mais une pierre peut écraser le corps croustillant d'une sauterelle verte et cornue : les tripes de la créature ont giclé dans le sable, comme ton sperme sur l'intérieur des cuisses, tu ne voulais surtout pas éjaculer en elle. Oui ce fût tragique, et oui on ne s'en remet pas. Mais moi j'aime ça ne pas m'en remettre, je suis l'une des rares qui ne gémit pas de son histoire. Au contraire, j'en profite, je crois que je pourrais en faire un fond de commerce, les tripes et les viscères, les enfants exagèrent. Nous sommes trop gentilles, ou pas assez, ceux qui aiment plein la bouche, comme du  yaourt tartiné. Même les garçons efflanqués. C'est meilleur bien visé. On ne se refait pas. La question tremble, comme les cuisses pendantes, les jambes bien écartées. On reçoit mille écus pour ça, on gagne en une après-midi ce que certains ne gagnent pas en deux mois. Ce n'est pas négligeable dans leur monde. Où tout est fait pour faire souffrir mais pas trop. Je t'aime moi non plus. T'approche pas mais reste collé. Des vieux, des jeunes, des gentils, des doux. Certains ont envie dans la bouche, mais par respect pour vous, ne le font pas. Ils vous regardent avec pitié. Là aussi, on aimerait donner un coup dans la face. On ne se refait pas. Il fait nuit, on rentre, et chez soi, on se rebrosse les dents. Trois fois. On ne sait jamais, peut-être que Jésus vérifie aussi les dentitions des putes avant de les accepter au Paradis, hé. Mais ne mêlons pas Jésus à tout ceci, c'est de mauvais goût (il existe un bon goût et ses adeptes vous l'écrivent de temps en temps : tu n'es pas dans le bon goût. Là aussi, on devrait prendre une casserole et dans la gueule, pour leur expliquer que leur bon goût est d'un mauvais goût fini). Dans la bouche, c'est meilleur mais pas seulement. Question de goût. Directement, c'est fermé, mais autrement. Et puis la bouche elle fait d'autres choses, le vagin ne fait qu'une chose. Enfin pour eux. Il y aussi l'enfant qui passe dedans mais c'est plus lointain. Neuf mois plus tard, comme par magie. Tu demandes au magicien aux yeux rouges qu'il lève sa baguette magique et hop, un enfant bleuté sort. Mais c'est un autre sujet. Le sujet est : dans la bouche je te donne ce que j'ai de mieux : ma multiplicité. Ce ne sont pas des conneries. Branlette intellectuelle pas du tout. C'est la volonté de Dieu : mettre d'eux c'est important, dans un autre corps. Un corps de femme bien sûr, si possible celle qu'ils aiment, qu'ils ont mariée à l'église, ce n'est pas incompatible avec le sperme dans la bouche. Mon ami Philippe me l'avait dit : même les prêtres aiment dans la bouche. Le corps du Christ, trois éjaculations, on fait ce qu'on peut pour ne pas sombrer dans cette folie. Même si l'amour c'est difficile et beau d'après Francis. Bref, j'ai besoin de mettre de moi en toi. Et je le fais. Maintenant, tu seras comme marquée : puisque : mon sperme a dégouliné dans ton estomac, tu vas le digérer. Normalement c'est pas fait pour ça, mais c'est trop bon, faut le faire. C'est humain Angeline tu comprends. Moi avec Denis mais pas quand j'ai la nausée. Seigneur que c'est glauque de parler d'amour comme ça. Alela Diane chante tellement bien. Il me faut son disque. On cueillait des fleurs et nous avons vu une marmotte sortir. Mais en fait, il s'agissait d'un écureuil, d'un tronc d'arbre. Il était brun. Ensuite, la nuit, nous avons vu un renard. Il fait nuit noir, dans la réalité comme dans la nuit. Certaines aiment ça, cette notion de : tu donnes, et moi je reçois. Je prends tout. Jusqu'à la dernière goutte, je ne peux pas faire autrement. C'est important pour elle : tu es en moi, tu as été en moi maintenant. Quand je disais à Denis : tu es partout avec moi, où je vais, j'ai le sentiment de t'emporter dans ma poitrine, dans mon coeur : ce n'était pas parce que j'avais déjà goûté sa semence. C'est bien plus profond que ça. Certaines s'arrêtent à la semence. Pleurent beaucoup devant des miroirs. Se maquillent trop. Sont trop colorées dans leur personnalité. Se prennent des beignes dans la gueule, pour voir l'auteur de ces beignes pleurer ensuite, en demandant pardon. La grande marque, la belle remarque des plus pervers d'entre eux.

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Mais parfois ça reste entre eux. On s'est demandé si les cerveaux des homosexuels masculins n'étaient pas en fait des cerveaux féminins. Une réponse est à trouver absolument pour ce phénomène, qui depuis longtemps, perturbe autant qu'il intéresse les hommes. L'homosexualité masculine a beaucoup moins de déviations que l'homosexualité féminine, je te donne ma semence, j'ai envie d'aller en toi. Tu es pareil de toute façon, c'est ça qui est bien, qui m'attire, qui est moi. Etre soi. En fait, ils misent tout sur une partie d'eux, en croyant qu'il s'agit d'une identité très très importante. Mais ils se résument à une chose, et souvent sont résumables à cette chose. Avec mon oncle, je n'ai jamais été moi, avec mes clients non plus. Je crois qu'en fait, c'est depuis cette année que je suis moi dans ma sexualité, incroyable. Etre soi si tardivement. L'autre souvent a envie de le garder en lui. Certains, bien attachés à la société, ont peur. Cela me dégoûte, mais juste des caresses. Je te caresse mais on s'arrête à ça. Si toi tu veux me sucer, alors pas de problèmes, mais moi je le fais pas. Ils ont des convictions. N'ont pas honte de voter à droite. Parfois ils vont acheter des gâteaux pour leur famille, mais juste avant, ils se sont fait tailler une pipe, et cette pipe a été taillée par un autre homme, qui savait s'y prendre. Un quelconque homosexuel sidaïque ou en passe de le devenir. Pensent-ils. Ils ne sont pas homosexuels : ce sont juste de sacrés connards, c'est tout. Ce sont des pères de famille respectables, des enfoirés qui sont bien vus se font bien voir. Des mecs qui passent du temps devant leur miroir. Se raser s'observer n'est pas rasoir. C'est un jugement personnel. Enfants, ils étaient de Choeur, et ils avaient des étoles blanches, enfin des soutanes, enfin des robes de bure, avec capuchon bien sûr, le truc, le déguisement. Ils avaient des frères et des soeurs, mariés, qui avaient des enfants. De fil en aiguille. A la mort de leurs parents, ils ont prié le ciel. Ces enfoirés, ces fumiers se sentent protégés par la Vierge Marie parfois (véridique). Ou par leurs proches morts au ciel, là-haut. C'est ici et maintenant, mais non, là-haut. Tu te souviens du gendarme. Un énorme sexe, dans l'Allier, il est allé voir le garagiste, qui fût un personnage ici, et ce garagiste l'avait pompé. Le vice : la femme du gendarme travaillait avec le garagiste. Une vieille femme venait aussi faire de la drague lourde au garagiste. Si tu mets un peu de toi en moi, alors je t'aurai pour moi, pour toujours. Dans Requiem For a Dream, médiocre fable moraliste, prétentieuse et pauvrette, réalisée avec les pieds et à mourir d'ennui, tous les personnages tombent dans l'aliénation qu'ils ont cherché à éviter. Sans même se rendre compte qu'ils l'avaient bien cherché. Ceux pour qui le sexe est l'excuse, qui en fait n'arrivent pas à se sortir d'eux-mêmes, vous parlent, parce que la parole a des vertus constructives. Elles pansent les blessures du coeur, toutes les blessures du coeur qui ne peuvent être pensées autrement que par la douleur. Vous écoutez, en pensant à ce film prise de tête, et vaguement branchouille, mais artistiquement vain, au climat minable. Ils parlent, se rendent compte qu'après la volupté, ce sont les mots qui comptent. Il n'y a que la bouche. Et les oreilles de l'autre. Une bouche et deux oreilles, l'être humain est ainsi fait dans ses limites les plus insupportables. La tendresse que vous mettez dans votre écoute dépend de la somme d'argent, qui sera plus grosse forcément, si l'écoute est tendre. Mais la tendresse fait partie de votre être, ça tombe bien. Vous ne savez pas faire autrement que souffrir, et Dieu aime les êtres humains qui souffrent à la mort ici-bas, ceux qui ne prennent pas de plaisir à ce qu'ils font, ceux qui ne supportent pas les autres, Dieu aime tout ça. Bon. Allan, oui, le Oint d'Israël, bien sûr, bien sûr. Soyez béni, je ne vous parle pas de religion, évidemment. Ils écoutent, ils sont écoutés. Ils trouvent une complicité. Le sexe au repos. Ils sont surpris : pas besoin de niquer pour obliger la femme à écouter. Souvent, ils veulent leur maman. Ils aimeraient retourner dans le ventre de leur mère. Ils le pensent et se trouvent ridicules. "Je veux que ma mère revienne". Leur grande soeur avait des seins énormes, ils s'en souviennent avec émotion, ils déchargeaient dans le lit en y pensant. Ils se disent : putain, je suis au fond du trou, je suis une merde. Et effectivement, ils se sentent comme une merde. Et j'ai envie de leur dire : mais vous l'êtes, de la merde. Mais non, l'Oint d'Israël va guérir tout ça, ça sera l'extase, tu verras. Tu auras ton nom dans le livre de vie, Martin. Martin attend le mariage pour faire l'amour je suppose. J'ai très envie de lui demander s'il est vierge, mais je crois que ça serait déplacé, une telle question intime, comment y répondre ? Comment recevoir ça d'une ancienne complice de Satan ? Ancienne ? Forcément. Et puis c'est mécanique : le matin lorsqu'ils se lèvent souvent, ça pointe aussi. Tu tires ou tu pointes, mon gars ? Ils sont pas très sûrs d'eux. Souvent, ils ont besoin de faire du mal psychologiquement, lorsque ce n'est pas physiquement. Sinon, leur hygiène mentale laisse à désirer. Exister n'est pas une sensation agréable, ou alors dans le rapport de force. C'est comme dans l'escalade : comment grimper là où aucune prise ne se distingue ? C'est pareil avec une femme. Une femme qui n'a pas de prises, tu vas lui faire un peu de mal psychologiquement. Comme ça... Tu vas lui faire les mêmes marques, tu vas t'attacher, mettre tout ton poids. Les féministes te font rigoler, heureusement, Angeline n'en est pas une. Les autres femmes paraissent fades lorsqu'ils tombent amoureux. A certaines, la sodomie n'est pas évidente à imposer. Le premier soir. D'autres oui. Elles ont des heures de travaux pratiques derrière. Si on peut dire. Ils se plaignent des mauvaises qu'ils ont trouvé sur leur parcours. Ils en parlent à leurs meilleures amies qui sont maquées déjà, à des ploucs fumeurs de joints : j'ai beaucoup souffert avec les femmes dans ma vie, disent-ils en étant sérieux. Les filles maquées, coquilles vides, n'ont pas envie de rire, écoutent avec sympathie : ah oui ? Forcément, ils sont dans la tranchée, au milieu le blanc, le noir, l'homme, la femme, le bien, le mal, le travail, le chômage. Dans les soirées, il y a des salopes qui boivent. C'est facile d'en lever une bourrée. Le lendemain matin, ils ont le sexe qui est irradié : c'est bon. Un souvenir de hier soir. Mais c'est juste ça. C'est bon, le sexe chatouille mais pas vraiment. Ils se regardent beaucoup dans le miroir, comme certains gays, qui ne pourraient pas vivre sans. Ils se trouvent forts, beaux, ou alors pas du tout aujourd'hui. Ils ont des voyages d'affaires à faire, des manuscrits à écrire, à lire, et aussi maman au téléphone qui aimerait les voir plus souvent les week-ends. Mais ils ne peuvent pas : ils chassent la grosse salope en boîte. La chaudasse. Les gens timides n'ont pas leur place là-bas, mais peuvent éventuellement se faire absorber. Ils regardent, ils rentrent seuls, et se masturbent, en pensant à une sale pute (les putes sont sales, même propres) avec des gros seins, pour la cravate du notaire. Les handicapés d'une jambe peuvent y aller, pas de problèmes, et se faire sucer gratuitement par une fausse fille en perruque. Ils se plaignent souvent de ne pas avoir trouvé mieux. Que le boudin qu'ils traînent, mais avec lequel ils ont fait des enfants, donc qu'ils aiment, malgré tout. Malgré tout. Mais qui leur fait honte. Souvent ils ont du mal, ils aimeraient être plus jeunes et se trouvent très jeune d'esprit, passé soixante ans. Ils aiment éjaculer beaucoup à chaque fois, ils ont honte de ne pas, parfois. Les verres se vident. Ils fument trop de la merde. Ils voient la porte, au dessus un mot est illuminé : sortie. De secours.

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Ils croient en Dieu comme une chose lointaine et inaccessible. Mais ils croient en lui. Ils ont été élevés par une mère Catholique, Musulmane, Juive. Souvent, ils se sentent ordinaires, tout en se regardant intensément dans le miroir. Ils le savent qu'ils le sont. Ce sont des gros tocards, des petites choses apeurées, à l'intérieur qui passent leur temps à s'observer de loin comme de près. On ne s'en douterait pas au premier regard, car ils ont l'air con. Ce sont des thons pour la plupart, même les pas mal : ça pue l'artifice, la coquille vide. Ils s'inventent des images qu'ils tentent de projeter sur les bonnes qui les entourent. Dans l'espoir que ça fonctionne. La petite séduction. Ils détestent les femmes qui sont comme eux, dans le rapport de force, on peut comprendre pourquoi. Parfois ils pleurent seuls chez eux. Ils arrivent aux Etats-Unis, dans cet appartement, trouvé par la société, à quelques pas à peine du bureau, les nouveaux collègues, les américains sont ouverts, pour l'instant, mais rapides, ultra-rapides, plus encore qu'à Paris. Tu me manques. Ils pleurent les soirs, allongés dans le lit. Ils pleurent à chaudes larmes, ils sont loins de chez eux. Sur le mur une grande fresque représentant le système solaire, mais sans Sedna, et sans l'autre corps célèste, le plus éloigné du soleil, qui est encore plus gros que Jupiter. La dixième planète. Ils lui ont trouvé un nom depuis ? Ils pleurent parfois. Ils n'ont pas besoin d'être écouté. Ils n'ont pas besoin d'être entendu. Ils ont besoin de dormir près de celle qu'ils aiment. Car il arrive un jour où ils tombent amoureux de quelqu'un.


bisou

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Commentaires
A
Ceux qui me posaient cette question n'étaient pas des anges, mais étaient certainement homosexuels. Donc morts en fait. Et au fond d'eux-mêmes, ce n'était pas le sexe qui était sale, c'était l'idée qu'il se faisait d'une femme !
Q
Pour répondre à ta question du début, tout simplement parce que les anges n'ont pas de sexe. Autre réponse : parce qu'au fond d'eux-mêmes, le sexe, c'est sale !
A
C'est vrai que j'en mérite Farid, et plus encore, mais pas pour ce que j'écris.<br /> <br /> Pour ce que je suis.<br /> <br /> Merci Farid.
F
Si un jour(tout arrive) on me demandais qui inclurais-je (inclurais-je verbe viceux)dans une liste pour faire des exercices d'admiration, tu seras en haut de la liste.
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