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Les Récits de la Maison des Morts
Les Récits de la Maison des Morts
3 novembre 2007

Belle jalousie

224

La météo demain sera sereine
Elle chassera tous mes mauvais temps
On se promènera sur les quais de la Seine
On s'aimera en faisant semblant

Quand l'actrice entre en scène
Sur la tête sa belle couronne de diamants
Son coeur emporté dans sa fête forraine
Elle joue comme Molière en son temps

L'homme pleure dans la salle
Applaudit la performance de sa belle
Aux clochards il a donné que dalle
Aux bébés il embrasse délicieusement la fontanelle

La fontaine jaillit seule à l'extérieur
Sur la grande place noire de solitude
On paye parfois son dû à la peur
Quand les pièces coulent dans cette attitude

L'homme embrasse les lèvres de l'actrice
Il part pour un voyage par-delà les océans
Sa main sur le ventre et la matrice
La caresse sur le visage faite avec les gants

Reconnaître son père sur une photographie
Jaunie et désespérée sur les bords
Les crans d'arrêts de ma jeunesse meurtrie
S'accommodent de la vérité lorsqu'ils ont tort

Il est sorti du théâtre, jette une pièce
A la fontaine qui n'avait rien demandé à personne
Il avait embrassé la fontanelle de sa nièce
Pour Noël des cadeaux aux derniers coups qui sonnent

Loin de l'Atlantique elle se démaquillait
Enlevait les traces de l'autre en qui elle ne croyait pas
Les larmes retenues en elle voyaient
Une grande figure tragique des Reines d'autrefois

Mais il part loin dans un taxi noir
Prendra un de ces oiseaux de fer par la suite
Parfois ils s'écrasent dans les grandes mares
Et le coeur dans un amour déchiré est comme une terre cuite

Dans le ciel de grands éclairs annoncent l'orage
Elle est chez elle et se prépare pour rêver
Il lit le journal dans la pénombre en tournant les pages
Avec amour il ne pense pas à elle pour éviter de la tromper

Autrefois ils lisaient des poèmes sur les quais de la Seine
En flirtant comme des enfants livrés à eux-mêmes
Malgré l'odeur de la ville à ses yeux elle en valait la peine
Tout dépend de la quantité d'amour dans une bonne crème

Elle s'allonge perdue avec un masque pour rêver
Dans le noir il s'assoupit lui aussi au dessus de l'océan
Ils partent pour un monde où il est difficile d'attraper
La joie des enfants qui parfois se verraient bien géants.


secretheart

Sans_titre_25

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Commentaires
A
Oh là là c'est vrai que je ne publie que des flatteries et des compliments. C'est tout à fait mon style. Il ne t'est pas arrivé de penser, dans le temps que tu as à perdre, que je publiais les choses qui arrivaient ? <br /> <br /> Désolée Francis, mais si tu es lucide et plus nuancé que les autres, alors je suis pas dans la merde.<br /> Et nous ne sommes pas dans la merde. <br /> <br /> Jolis tes smileys avec des points-virgules.
F
curieux tout de même :-) les gens qui flattent ton ego. ' son de passage ici ' les autres,plus lucides...,plus nuancés sont des rôdeurs :-) comme quoi ' Le Corbeau ( corps - beau ) et le Renard ' ( regard ) c 'est toujours d'actualité,<br /> <br /> allez ! à demain pour les photos :-)
A
Pas la peine de m'envoyer du Stéphane Eicher, je n'aime pas.<br /> <br /> Je n'ai donc pas ouvert ton lien. <br /> <br /> Va faire des photos Francis au lieu de rôder.
A
Pourquoi tu mets en lien Jacques Brel qui parle de toi ?
F
je ne peux pas le... nier
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