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Les Récits de la Maison des Morts
Les Récits de la Maison des Morts
26 janvier 2007

Adieu, tu vas faire un beau rêve

Dinde

Alfred_de_musset

Toujours je vais me l'imaginer en train de... Hier soir j'ai reçu un e-mail de l'Artiste. Je le cite : "Bonsoir Dame Angeline. J'imagine que tu es en train de faire à manger à l'homme que tu aimes au point de vivre avec, j'imagine ta façon de le regarder alors que peut-être tu penses encore à moi et à ce que nous faisions. Ce n'était pas rien pour moi et ces moments sont restés exquis à ma mémoire. Je voulais te le dire depuis longtemps, j'ose enfin ce soir. Peut-être est-ce l'alcool qui me pousse à t'écrire, peut-être mon incapacité actuelle (et totalement chronique) à sortir quelque chose de décent sur une toile. Je fais croûte sur croûte. Tu qualifiais ton travail de croûtes. Même dans l'écriture, certains venaient te dire, tu m'avais raconté, que tu écrivais sur tes croûtes, que tu montrais. Et tu riais aux éclats en disant : ça les mets parfois dans des états de haine et de frustration. Et tu riais aux éclats, comme un Roi qui comprendrait son peuple. J'ai eu des gestes envers toi comme envers ton noble postérieur, de qualité supérieur. J'ai souvent peur des femmes, tu dois avoir raison. Elles m'intimident, elles me font peur, c'est pour ça que je te prenais si violemment. Mon sexe comme l'ultime...chose...Peut-être est-ce l'alcool qui me fait parler de la sorte, peut-être que tu ne mérites pas ces mots, peut-être que tu ne vas pas lire ce courriel, peut-être que tu vas me maudire, peut-être que tu es occupée, à faire à manger à ton homme, l'homme qui te partageait avec moi, à l'époque où ta mère, ne m'en veut pas, était encore en vie. En ce moment, je baise deux filles en même temps. Souvent je me vois penser à toi et ce n'est pas du joli. Ce n'est pas un beau travail. Je les baise bien mais j'aimerais rebaiser avec toi. J'aimerais vraiment beaucoup, je me demande si ça serait aussi bien, en ce mois de janvier. Si ça serait aussi fort qu'avant. Je voudrais t'embrasser mais je n'ose pas. Pardonne le vieux bourgeois que je suis et qui t'indisposait avec raison." Toujours je vais me l'imaginer en train de...En train de manger, j'étais avec lui. A table. Il fumait et il me disait presque les larmes aux yeux : les mecs c'est fini. Terminé. Non tu crois ? Oui je crois. Je le pense. Tant mieux, tu as raison, j'avais envie de lui dire. Finalement il a disparu quelques temps plus tard, il a déménagé, plus personne ne l'a retrouvé, moi j'ai essayé d'appeler, la drogue il avait terminé, toutes les drogues, toutes les sortes de drogues même l'écriture, tout, tout, il avait mis tout derrière lui, parce que rien ne se trouvait devant, alors de toute façon. Les enfants qui représentaient l'avenir pour lui c'était des conneries, des fantasmes. Je n'ai jamais osé le contredire. D'ailleurs à l'époque j'écoutais plus que je ne contredisais. Je me rends compte du calembour que ça fait, aujourd'hui, ça fait des malentendus. Et des malentendants, surtout ici, qui me lisent. Mais, pas de panique, je ne parlais pas de vous, précisément. Ce matin j'ai reçu un autre message dans ma boîte aux lettres : "C'est encore moi. J'ai cuvé d'hier soir. J'ai cherché en vain une réponse, j'ai vu que tu n'avais pas répondu. J'ai vu que tu n'avais pas voulu répondre, prêter attention à mes délires alcooliques, je fais toujours croûte sur croûte ce matin. Tu me manques peut-être, ça doit être ça, ça que je n'arrive pas à formuler, je voudrais vous embrasser et vous serrer contre mon coeur, Angeline. Je te tutoie et je te vouvoie quand je veux, en changeant, moi contrairement à vous je ne fais pas de littérature, vous êtes une personne tellement belle. Désirable jusque dans vos défauts. Les gonzesses que je baise sont des trous dans l'espace, des trous noirs, en théorie un trou c'est vide. Donc j'y mets ma bite. Je comprends que ça te fait peur, lorsque je parle comme ça, j'ai passé un jour de l'an atroce, je ne t'ai pas encore raconté et tout de suite je n'ai pas envie. J'ai envie de toi. Tout de suite. Tu connais encore mon adresse. Quelque part en toi, elle est restée. Non ?" Le respect, c'est certain, ce n'est pas avec l'Artiste que je l'ai trouvé. Avec le recul, avant que ma mère ne parte, comme il le dit si bien l'enfoiré, il n'était qu'une autre forme, une dernière boursouflure, un dernier visage d'un autre visage, je ne vais quand même pas en reparler. Dans le viol, il n'y a pas de respect, même si je devais être d'accord, quelque part, comme on me l'a dit une fois ici, une fois, une fois récemment même, que si j'arrêtais pas d'en parler c'était sûrement parce que j'avais dû être d'accord. Et j'ai dit non. Je dis non. Pas à Denis. J'aimerais qu'il me viole plus souvent. Je résonne. Rien qu'en y pensant. Là tout de suite, rien qu'en pensant à son corps, à sa peau, à son sexe, et à sa semence, ça me fait des choses, et j'ai envie de m'emporter, dans la voix, dans le corps, comme une grosse folle, en quelque sorte. Comme une soprano, une Pavarotti, même si c'est un por...euh un homme. Même si de savoir que c'est mortel. Même les gens dans l'administration qui sont mortels. Même si moi, je suis une sorte de mortelle. Voire même mortelle, selon certains. A lire (oui mais faites pas attention, ils sont de mauvaise foi, ils mettent un sou dans la machine pour éclairer l'horloge de la cathédrale de Strasbourg). Lorsqu'il n'est pas là, je l'imagine, toujours, parfois, rarement, ça dépend, avec d'autres, des chinoises aux gros seins, c'est beau une chinoise aux gros seins, je ne sais pas, j'imagine. J'ai reçu d'autres messages plus positifs, mais il y avait aussi : "Je sais que tu n'ouvres pas mes messages mais ça n'a pas d'importance, j'écris pour moi, comme toi certainement (Faux, note de l'angeline). J'ai besoin de l'odeur de ta vulve car elle me manque. Je faisais de meilleures toiles à cette époque. Quand je te bouffais la moule. C'était après l'été, tu vois, l'automne débutait, et même si nous sommes au coeur de la fin de l'empire Romain, te baiser me donnait de la joie et on baisait avec joie. Pas toujours de ton côté, d'accord, ce n'était pas toujours évident. Tu volais, tu arrachais le plaisir. Le coup classique, comme un pansement. Mais j'ai des souvenirs qui me hantent. Je bois encore un peu de Brandy. J'ai besoin pour tenir de boire du Brandy. En ce moment, je n'ai que ça. Je n'ouvre plus ma porte. J'ai envie de me suicider. Je ne dis pas ça pour te culpabiliser, pour t'obliger à quoique ce soit, en même temps je sais que ça te force à me recontacter. En comparaison, j'ai la baise triste avec les deux pétasses que je me tape et elles veulent absolument que je leur fasse faire des rencontres, dans le domaine du clip, de la musique, toutes ces conneries tu vois. Tu n'as jamais rien demandé, toi. A part mon corps, et ça, ça marque un homme, un homme comme moi, tu peux en être sûre. Je peux te le dire. Je vais me saouler toute la journée je pense. Je devrais me remettre aux rails pour mieux créer mais tu m'avais dit une fois que les créateurs n'étaient jamais humains. Et ça me faisait rire de t'entendre raconter des conneries comme ça. " Ou alors, ma rencontre avec Monique, que connaissait mon prof d'histoire quand j'étais au collège, un prof d'histoire dont le nom commençait par un G. et qui était lubrique dans son regard. Monique, médium depuis l'enfance (sic), et qui était un canal avec les "frères de lumière". Oui. Ils l'avaient choisi elle, Monique, avec son prénom, pas moi, car il ne suffit pas d'avoir un ange dans le prénom mais une nique, parce que ma moralité laissait à désirer et que mon sang était plus sale que celui de Monique. Les enfants de l'inceste n'ont pas le droit d'être des canaux... pour les êtres de lumière qui estiment qu'ils ont déjà été assez utilisés comme des canaux comme ça. Et c'est bien vrai. Des gens dans la salle criaient parfois, surtout sur les côtés "Grand Nettoyage", "Apocalypse Now", toutes ces choses qui ne sont pas nouvelles mais dont on cherche, à chaque époque, un nouveau langage, une nouvelle façon de dire :  Si je viens vous parler ce soir, c'est pour vous préparer dans votre cœur, dans votre corps, dans votre esprit à ce nouveau cycle.  Je laisserai s'exprimer tout à l'heure un être que nous aimons bien au-delà de ce que vous supposez être l'Amour. Avant de vous quitter, j'aimerais vous dire quelle multitude inimaginable d'êtres apprennent de vous, de votre souffrance inutile, de votre compassion, apprennent de votre dévouement, de votre lâcheté, de votre égoïsme, et bien évidemment de votre sagesse, de votre Amour. Vous ne vous en rendez pas compte mais vous leur êtes d'une grande utilité. Cependant ils n'ont absolument pas le droit de se manifester à vous afin de ne pas interférer sur cette fin de cycle. Dans le prochain, il n'y aura plus de frontières, il n'y aura plus de limites, le cosmos vous appartiendra, vous deviendrez totalement des frères de l'Univers, des frères galactiques et vous en serez infiniment heureux. Voilà ce que je voulais vous dire ce soir, je pense qu'il me sera donné de revenir, mais pour l'instant, je vous salue et je vous donne tout mon Amour. » Je vois maintenant une image se former. Je sens un immense Amour. Je vois Celui que nous avons appelé Jésus et que nous avons aimé en tant que tel. Je Le vois assez petit, comme s'Il était très loin mais je Le vois bien distinctement. Je vois Son merveilleux visage. La beauté n'a pas de nom pour Lui car c'est l'Amour qui en émane. Dans ses yeux qui me regardent, on se perd, on se fond. On se perd dans l'Amour immense qui émane de ce regard. Il ne dit rien, Il est là, pour l'instant Il laisse exprimer ce que je perçois. Maintenant Son aspect extérieur se transforme pour être davantage celui d'un être voyageant dans l'Univers.  Ce qui est surprenant ce sont surtout ses yeux, des yeux à l'infini, un regard qui vous transperce d'Amour et de bonté. Les yeux, le regard, cet Amour qu'Il nous porte demeurent, et tout son corps devient Lumière. Tout son corps devient Amour, c'est comme si l'énergie qui émane de Lui transformait tout autour de Lui. Et Monique parfois changeait le timbre de sa voix d'une manière impressionnante. Des gens disaient voir des boules de lumière sur la route en venant. Elle leur répondait que ça devait être des frères de lumière. Très certaine de cela. Moi je me disais : ç'aurait pu  être des lucioles. Ou plus bête encore, des ovnis. Le prof d'histoire me fait, tout de suite, penser à l'Artiste. La même lubricité. Le même aspect crade. Dans les yeux des hommes. Des fois on le trouve. Pas besoin d'aller entrer en contact avec des êtres de lumière pour savoir qu'on n'est pas prêt. Et que mes cycles sont toujours amenés à se terminer, c'est le cycle de la vie et de la mort. Et que tous, blabla, que tous, ne méritent pas de survivre, je me sens visée. Inceste, violence, meurtre, folie, lesbianisme, j'ai des traces. Et je suis marquée, à vie, je me sens visée. C'est normal. On a pas le droit à la rédemption sur cette planète, la rédemption est toujours molle, ça donne moins le frisson. C'est clair et c'est de l'eau de roche, c'est crystallin comme de l'eau de roche. L'Artiste n'a pas arrêté de m'envoyer des messages, mais c'était moins littéraire que Duras avec son Yann, encore que : "la beauté d'une ligne me fera toujours frissonner (? - note de l'angeline). Toujours même en me disant que tu jouais les petites salopes avec moi, j'aimais ça. Que tu frétilles comme une anguille sous moi. Tu choisissais les moments. Lorsqu'il fallait décharger. Des petits coups de jus. Et moi les miens. Je sais, je devrais arrêter le Brandy. Mais j'avais besoin de t'écrire aujourd'hui. Tout à l'heure je vais aller mieux, et je vais aller mieux, et bien, et je vais arrêter d'écrire à tout le monde, même à toi, j'ai gaaaardé (tel quel dans le message) ton adresse, et toutes tes adresses et des fois j'ai envie de voir ton homme, pour voir s'il peut t'aimer comme moi j'ai pu te baiser. J'adorais te baiser, ça me rendait heureux, quand tu venais, quand tu restais. Et quand tu repartais." Denis était fatigué, au téléphone. On ne se disait pas grand chose. J'écoutais Don't Let me be miss understood. ou Misunderstood. Je ne sais plus. La version longue qu'on trouve dans Kill Bill Volume 1. Denis était fatigué au téléphone. Je lui ai parlé de la voix de Lionel, que je trouvais sensuelle, mais je ne lui ai pas dit : sensuelle. Je ne lui ai pas dit non plus que dans son deuxième message, il se forçait un peu, à avoir une voix sensuelle, ou alors il chuchotait, ou alors il était occupé avec une femme, peut-être, peut-être. Quand venait la nuit, Lionel mettait un masque et allait casser la gueule aux méchants. Je lui avais parlé de milice, de missile. Je ne savais plus. Et puis j'ai recontacté un vieil ami, ça faisait longtemps. Denis était fatigué. Ses deux réunions de la journée avaient été très stressantes. A l'hôtel il était resté sous la douche très longtemps. Sa peau avait des rides. Il était allongé, dans son peignoir, nu en dessous, en me parlant. Il m'a raconté qu'il avait été obligé d'être tenace. Je lui ai parlé de mes doigts. Sur son torse, à la recherche de quelque chose. D'un troisième oeil sur la montagne, d'un suicide de starlette dans sa salle de bains, à la recherche de caresses un peu...coquines, comme aurait dit l'Artiste. Comme aurait mal dit l'Artiste. Il était comme ça, l'Artiste. Un peu comme Monique, un canal, moi pas le droit, moi mortelle et au revoir et à jamais. Mais il était comme ça, l'Artiste. J'ai dit à Denis que j'avais envie de lui. Et lui aussi. Mais il était fatigué. Son métier c'est de partir. Il travaille très dur. Des documents, des papiers, des négoces, des choses comme ça. Moi aussi je négociais, souvent, mais je perdais souvent, tout le temps, pour ne pas dire. Je cherchais une porte. Avec un dessin de Francs, d'Hommes, de Maçons, de constructeurs, de créateurs, de serpents-savants, d'hommes assez intelligents, avec un pénis, deux testicules et un....coeur chaud. Des pyramides et des objets lumineux dans le ciel, par là on me disait mais je trouvais pas la porte. Un homme avec un coeur chaud, oui. Petit qui aurait battu la chamade, cavalcade de mes amers souvenirs. "Je mangeais des oeufs, le Brandy ça creuse. Et le jaune s'agitait d'une manière très obscène, le savais-tu ? Et cette manière m'a fait penser aux tiennes. A la dignité que tu gardais, en toutes circonstances. Même avec mon sperme dégoulinant partout sur tes fesses. C'était un sacré tableau que tu m'offrais. Tu offrais un tableau en toutes circonstances. J'ai rencontré des femmes intelligentes comme toi. J'ai pensé que c'était rare, les femmes créatrices. Que les femmes étaient toutes des pondeuses, des poules. Par essence. Des fois, on t'avait dit que tu étais une poule. Tout en t'embrassant. Mais tu prenais ton arme et tu me tirais dessus, avec ton regard. Et au final tu gagnais sans cesse, parce que justement tu ne cherchais ni à gagner ni à perdre. Que ton homme a de la chance ! Connaît-il sa chance ? Qu'il a de te regarder vivre tous les jours ?" Denis son sexe je le voulais souvent, et en toutes circonstances. Même si l'Artiste délirait, j'avais de la peine pour lui. J'avais un peu pitié. Je m'étais toujours trouvée bien mieux que lui comme personne, pour être objective et honnête avec vous. C'était une personne (un homme) triste, seul, et son but dans la vie c'était ni plus ni moins l'éjaculation, j'ai connu plus intelligent. Moi je savais que j'étais une personne qui avait été obligée de déloger des montagnes et des océans entiers pour me sauver moi-même. L'Artiste n'avait pas bougé le plus petit orteil de toute son existence, il était resté sur ses fesses, il adorait se chier dessus. L'Artiste n'avait pas la sensibilité de Nick, même si ses ovaires étaient sensibles en ce moment, Nick était un garçon qui me plaisait mais il se mettait lui-même des bâtons dans...les roues. J'allais dire autre chose ? Non, les roues. C'était comme ça que je voyais les choses. J'avais mal au coeur. L'Artiste avait écrit : avant que ma mère ne parte. J'étais là avant qu'elle ne parte et je suis là mais je ne suis plus la même. Et j'espère que ça va durer, de ne plus être la même. Sinon Temporel continuera de m'envoyer des messages qui finissent bien tristement dans mon courrier indésirable. Que je vide régulièrement sans lire. Il doit m'aimer, je dois lui faire pitié, comme l'Artiste me fait pitié, on fait toujours pitié à quelqu'un, et on a toujours pitié de quelqu'un, à moins d'être un humaniste, moi je suis démoniaque, je cherche à aimer Denis par téléphone, j'avais besoin de son corps mais son corps est loin, comme Eris, comme Sedna, comme les Pléiades, comme tout ça. Alors dans le lit, après avoir un peu lu un livre qui ne m'intéresse pas beaucoup, je prends contre moi son oreiller, contre mon ventre et je sens encore son odeur. Et je sens encore sa présence, je sens qu'il est passé par là, qu'il a touché ça, qu'il le retouchera. Je me sens bien. Comme un bébé un peu, on lui donne quelque chose qui a l'odeur de sa mère, ou alors comme un chiot, on lui donne un pull qui a l'odeur de son maître. Et je me sens bien. Et je me laisse aller, et je me soigne quand j'ai la grippe, et je me sens bien. Et je sais qu'il est passé par là, et je sais qu'il repassera, qu'il me reviendra, je sais qu'il n'est pas si loin que ça, je sais contre qui et pourquoi je m'endors. Pourquoi. Comme tout ça quoi. Comme ces arbres qui se réveillent en plein hiver, comme l'Artiste son dernier commentaire : "Excuse-moi pour tous ces commentaires qui n'ont pas eu de réponses. Je m'attendais à une réponse de ta part, même à une demande, je pensais que tu me dirais d'arrêter mes conneries, car ce sont vraiment des conneries, je ne suis pas fait pour l'écriture, c'est trop loin de moi. Je t'ai manqué de respect, Angeline, et je voudrais que tu me pardonnes". Je n'ai toujours pas répondu. Comme tous les pédés qui n'aiment pas la sodomie qui demandent du respect, comme tous les arabes qui demandent du respect, comme toutes les cultures qui ne s'imposent pas aux autres demandent du respect, comme tous les frères de lumière qui demandent qu'on se respecte les petits coquins, comme toutes les femmes qui demandent à leur mari du respect, comme toutes les putes qui demandent de l'amour. "Les mots d'Angeline Fottorino se perdent de plus en plus en eux-mêmes, à croire que son sujet qui était le Tout s'est transformé en Rien. Même si sa faculté d'aligner les bons mots et les bonnes phrases laissent souvent pantois, on sent que son ancienne voix a laissé place à une autre, plus posée, plus sereine, et peut-être plus intelligente. Plus calculée. Aurait-elle perdu son âme qui la rendait si brûlante par le passé ? Ne donnerait-elle plus qu'à donner quelques cendres en guise des crachats enflammés jadis ? La question reste ouverte." J'ai envie de te parler de mes doigts. Oui, tes doigts bébé ? Je suis fatigué, vais pas tarder. Je tarde toujours, mais mes doigts se glissent sous ton peignoir. Oui, je suis d'accord, moi aussi j'aimerais recommencer ce qu'on a fait à Strasbourg, tu sais, le week-end dernier, c'était si bien, si bon d'être avec toi, de faire l'amour avec toi, de te faire l'amour, c'était si bien d'être ensemble, d'être là, tous les deux...Oui...Comme toutes les femmes qui demandent à leur mari du respect. Comme toutes les putes comme moi qui demandaient...de l'amour ?

J3

Ange4587332010919822

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Commentaires
A
Charmante logorrhée :)
S
c'est quand même bien ces petites cases "courrier indésirables" qui nous libère instantanément l'esprit! j'aimerais avoir un dispositif pour gerer les "indésirables", tous ceux qu'on aurais jamais du rencontrer, tous ceux que l'on a jamais "désirer" rencontrer.....<br /> merci, tchusss<br /> <br /> S.
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