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Les Récits de la Maison des Morts
Les Récits de la Maison des Morts
21 décembre 2004

The Crying Game

Certains qui m'ont lue se permettent parfois de venir parader devant moi, ils cherchent à me parler. Apparemment ce sont des hommes. Je précise sans dire quoique ce soit d'autre. Je ne veux pas passer pour une féministe, une chienne de garde à la langue bien pauvre. Ils sont venus en me disant : tu es comme toutes les autres mais on t'a quand même lue jusqu'au bout. Ils ne se demandent pas s'ils sont comme les autres car ils le savent : tous reconnaissent leur médiocrité bien sûr. Ils se vantent d'avoir "une mauvaise image de soi" ce qui justifierait leur mépris. Une attitude petit lâche confis dans le non-mouvement de la vie et de la pensée, ce qui est assez scandaleux je dois dire. C'est un jeu pour eux, jouer on ne mouille pas sa chemise, on ne risque rien. En amour, je pense qu'on se risque soi-même bien sûr. On ne joue pas quelque chose d'anodin : sa vie. Bien sûr. Certains disent : un amour de perdu, dix de retrouvés. Tu parles, je doute qu'ils aient vraiment aimé, ceux-là. Je sais bien de quoi je parle, je vous assure. Donc ils viennent me parler, en privé, je ne sais pas trop pourquoi, ils veulent peut-être passer le temps. Le non-mouvement de la pensée, il n'y a rien de pire dans l'écriture. On voit ça dans les blogs, c'est affreux. Vous allez dire : on n'est pas là pour faire du Baudelaire. Et bien justement, j'aimerais que certains essaient. On est là pour se détendre. Et puis justement crispez-vous deux secondes. Ok ? J'aimerais vous mettre cent pour cent mal à l'aise, et parfois j'y arrive. Ils croient que je raconte ma vie, ils sont fous. Bon, c'est vrai je parle de certaines choses de ma vie, comme par exemple comme c'est bon de faire l'amour avec un homme, que c'est meilleur qu'avec une femme, lorsqu'on est soi-même une femme, bon d'accord je parle de ma haine pour mon ex-mari, bon d'accord c'est vrai. Mais pour vous c'est un jeu. Pour moi c'est un "je". Ce n'est pas pareil. Jean-Jacques approche ce que je recherche aussi : pas de facilité, juste de la clairvoyance posée, c'est rare. Voilà donc je ne raconte pas ma vie ici, ce n'est pas un journal intime j'ai passé l'âge je pense de ce genre de choses. Dans ma mémoire, il y a tout ce qu'il faut, pas besoin de journal intime. Je parle. Vous voyez où je veux en venir ? Bon d'accord je parle de la jouissance extrême d'être avec quelqu'un que j'aime. Mais je n'en fais pas une fierté : il faut travailler pour se faire aimer, les gens comme moi surtout. Les exceptionnels. Non je plaisante. J'ai répondu à un type qui finissait son texte par "embrassez mon cul" très drôle que je faisais des anulingus avec des préservatifs par exemple. Je sais que c'est étrange venant de ma part, cependant ça m'est égal ensuite si dans la tête de quelqu'un il y a : mon Dieu comment elle connaît ça. Je connais aussi le foin, se faire prendre par un homme qui est votre oncle dans le foin. J'aimerais ne pas le raconter car comme dit Pure Gerbe, c'est une pure gerbe. Pure. Je dis. J'ai eu mal, j'ai eu peur, j'étais trop jeune, ensuite j'ai eu du mal de m'en remettre. Et puis deuxième fois, de force, dans une laguna, celle de mon mari même si elle est encore à mon nom. Cette caisse de l'enfer. Où il m'a prise de force à la suite d'un dîner chez des amis, parce que je ne sais plus quel type m'avait trouvé trop mignonne. Alors j'ai reçu un coup en plein visage. Je parle. Ce n'est que ça, il y a d'autres comme moi, je sais. Merci. Peut-être pensent-ils que je me crois exceptionnelle, ou peut-être font-ils dans le plat. Genre : complexe de supériorité-inférieur. Les hommes...Quant aux femmes, c'est pas mieux c'est vrai. Je n'aime pas Indochine, mais sinon un troisième sexe peut-être que ça ferait du bien aux deux premiers, le premier étant quand même le sexe masculin. Faut pas rêver. Pour eux c'est un jeu. Ils doivent ensuite aller cuisiner, allez chercher les courses, les photos laissées, les billets à la gare, se masturber dans la voiture à la sauvette c'était un grand fantasme. Ils aiment ça fantasmer. Ils adorent embrasser dans le cou. Et dans mon cou Jean parfois s'y perd. J'ai un faible pour les hommes à moustaches mais pas les moustaches de morse, d'homosexuels. Je publie sur des sites de poésies vous savez des chroniques, des poèmes, des critiques et certains ne se gênent pour me traiter d'homophobe, de raciste, d'antisémite, simplement parce que le mouvement de la pensée, le mien veut pousser le vôtre à l'action. Comme je n'ai rien à raconter mais tout à dire, il faut trouver le meilleur moyen. C'est une démarche humaine je pense. Le mouvement de la pensée mis à mal dans les chroniques, j'ai horreur des racistes, de la violence, de ce qui nous fait honte, des homophobes : mais dans un texte je me permets c'est vrai la liberté de parler comme le ferait un raciste ou un homophobe. Pourquoi ? Parce que si je ne me mets pas à la place des gens que je ne comprends pas, je n'arriverai jamais à leur pardonner. Et cette notion de pardon n'a rien de religieuse : pas besoin d'être soeur sourire vous en conviendrez pour accepter d'être frère de sang d'Hitler ou de penser que Marc Dutroux n'est pas venu au monde comme ça. Ils aiment lorsque les petits enfants sont très jeunes comme mon ex-mari. J'ai eu si mal dans mon âme en me rendant compte de sa déviance que je me dégoûtais moi-même. Dans cette période-là, je prenais des douches plus longues, et je savonnais mon corps de plus en plus fort. C'était comme ça, je ne pouvais pas le supporter. C'était quelque chose d'horrible et ce fut très dur d'accepter que cela pouvait arriver. La douleur de ne pas être entendue aussi, parce que je ne trouvais personne pour le dire. Vous comprenez. Alors j'ai écrit. C'était la meilleure chose à faire. Franchement, honnêtement. C'était l'unique solution. Ils embrassent leur femme sur la nuque, ensuite ils vont sur le net chercher des sites pornos, ils ont vingt-trente ans, ils sont gays, ils sont bis, ils sont hétéros, ils veulent un plan sexe, leur femme c'est seulement une fois par semaine, ce n'est pas assez pour leur bassin bien sûr. Bien sûr. Et puis elle est contente, parce qu'elle de son compter elle est maniaque, elle aime bien qu'il l'embrasse, elle croit le satisfaire une fois par semaine, elles se croient fortes, adolescentes elles ont fait l'amour trop tôt, elles regrettent ou alors elles regrettent pas. Elles sont comme ça, elles voudraient être putes dans leurs fantasmes bourgeois. Elles vont à l'usine, elles sont coiffeuses, un peu populaire dans leur façon de parler ainsi que dans leur façon de penser. C'est triste, elles trouvent. Souvent elles sont hystériques et lorsqu'elles pleurent seules dans les toilettes, c'est parce qu'elles ont leurs putain de règles ou alors elles sont sincèrement désespérés comme d'autres. Bon, je vais donner alors à ces types ce qu'ils veulent : j'ai couché avec Jean encore. On n'arrête pas, c'est vrai. C'est la vérité. Je veux un enfant et une fois par semaine ça ne me suffit pas pour récolter sa semence. J'ai besoin d'un homme pour faire un enfant, des fois je trouve ça beau, des fois je trouve ça pitoyable avec toutes les techniques actuelles, les pipettes gelées, le don de sperme. Au moins on ne voit pas leurs faces pleine de mensonges pour la plupart. Et puis pour les dons d'ovaires, c'est mieux, on ne voit pas du tout leurs façons de penser. Hé. Mais non, j'ai besoin de l'odeur de la semence de Jean. Dégueulasse. Mais c'est vrai. Pour donner à un corps un souffle dans mon ventre. C'est quelque chose qui vous dépasse, c'est magique, ça n'a rien de religieux, les religieux d'ailleurs sont tous gays pour faire ce qu'ils font dans leurs mosquées, dans leurs églises...Il faut être pédé en fait. Non je plaisante. Mais admettez quand même que je suis honnête : vouloir un enfant : il en existe tellement qui en veulent mais vous connaissez beaucoup de femmes qui en parlent comme j'en parle ? Bien sûr. Voilà, ce soir j'ai regardé The Crying Game avec Jean. Avant, il couchait avec des hommes et des femmes, parfois en même temps. Son sperme à cette époque ne servait à rien sinon à arroser quelques bouches avides, féminines et masculines, ce que je trouve dommage, un sacré gâchis. Personne n'est parfait, en effet. Aujourd'hui il n'en gâche pas une goutte. Attention je ne dis pas ça dans un but provoquant mais je ne vois pas à quoi cela m'avancerait de le cacher : je n'ai pas de secrets. Je suis un mystère sans secrets, c'est très très simple finalement tout ça. Ils sont malheureux lorsqu'ils sont seuls. Ils veulent des femmes mais pas à la maison, ils veulent qu'elles soient dociles au lit sans pour autant être salopes, et qu'elles ferment leurs bouches. Quant à elles, elles voudraient se venger des hommes. Elles sont toutes les mêmes, quelle destination. Quel avenir. Et ils sont tous les mêmes, avec une bite à la place du cerveau. Alors que moi à la place du cerveau j'ai un foetus avorté.

Angéline.

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Commentaires
E
je n'éjacule pas si j'aime pas, la sève ne monte pas. Je suis pas un homme.
A
ok merci Olivier
P
Hello Angeline,<br /> je n'ai pas encore lu toute ta prose, mais je subodore qu'elle est interessante. J'ai mis ton blog en lien sur le mien...<br /> A bientot bises....<br /> <br /> Olivier.
A
Si seulement je croyais COMME lui...
A
Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l`étang de feu<br /> <br /> - Believe on the Lord Jesus Christ, and thou shalt be saved
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