Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Récits de la Maison des Morts
Les Récits de la Maison des Morts
28 janvier 2005

Not the Red Baron

On a beaucoup reproché à Simone Veil d'avoir vécu les camps de concentrations et d'avoir fait de l'ovule fécondé par la suite quelque chose qui n'a rien à voir avec l'être humain. En clair on lui reprochait ce qu'on reproche d'une manière ou d'une autre aux femmes : la décision prise. Le choix, le chemin choisi. Qu'il soit moral ou non là n'est pas la question. Daniel, le mec de Marie, je cite encore récemment, il collectionne les commentaires bouleversants de...réalisme (attention Theia ça va faire mal) : cette fille violée, je suis bien content elle a pas qu'à faire un boulot d'homme. Elle est dans un train, elle travaille, qu'est-ce qui se passe ? Une contrôleuse n'a pas le droit de contrôler ? Contrôler c'est un boulot d'homme ? Qu'est-ce qui se passe ? Elle fait rien de mal, au contraire, cette fille s'est pliée aux règles absurdes de la société. Elle contrôle si vous avez payé le droit de voyager sur Terre. Elle se fait violer. C'est bien fait pour elle. Mon psy me fait de l'effet. Remarquez, il est Juif il est sexy à mes yeux. Certes bon la mélancolie tenaille mes intestins parfois mais ça passe. Toujours, il faut se battre contre elle. Mon psy me fait de l'effet parce que je n'ai pas fait la provocante : j'ai dit à Daniel : tu crois que c'est facile pour elle ? Avec une voix très douce et pas accusatrice comme d'habitude, les hommes n'aiment pas qu'on leur montre leurs défauts, ils ne supportent pas ça. Ils veulent un certain contrôle. Et bien il était embarassé face à ce que je lui avais dit. Pourtant, parfois c'est un homme débile mais qui sait se montrer sympathique et humain. Il donne facilement. Cela serait plus facile pour moi si le Diable était méchant lorsqu'il venait me faire l'amour tendrement mais avec douleur. Le Diable est venu sous ma couette, j'ai couché avec lui. J'ai eu du plaisir, elle ne m'a pas fait mal. C'était comme découvrir quelque chose de...Enfin je ne suis pas lesbienne. Je le regrette, c'est un monde difficile pour elles. Il le sera toujours : pourquoi ? This is a men world chantait l'autre noir avec son brushing de tapette. Je voudrais le décrire comme avec un homme. Avec un homme c'était facile pour moi. Je n'ai rien à faire, ils croient que je fais tout comme ça. C'est comme me lire, ça vous donne des informations sur ma vie privée mais en fait encore plus sur la vôtre. C'est bizarre. Comment je fais ? Je laisse leurs mains sur mon ventre. On a déjà mis une cerise dans mon nombril. Angéline était condamnée à la perversité, elle l'écrira toujours, désolée. Elle était condamnée à faire des choses...Elle a regardé Henry Portrait of a Serial-killer, l'acteur qui joue Henry Lee Lucas était sexy jeune. Mais elle n'a pas accepté la condamnation. Elle connaît un garçon magique. Un garçon tendre. Un homosexuel. Qui se prenait pour un homme normal, un hétérosexuel, marié deux enfants, il souffre à présent. Il s'appelle Hervé, il lui envoie des messages passionnés, parfois il est méchant : "il me semble que dans ton absence de réponse tu ressembles à la pire des salopes". Ce n'est plus Angéline et les Récits de la Maison des Morts mais Angéline et les Récits de la Maison Close des Salopes. Les hommes sont comme ça. Alors comment c'était ? J'ai l'impression d'avoir forcé mon corps à faire quelque chose qu'il ne voulait pas faire et ça n'est pas bien. Bien sûr elle se régalait de mes seins, de ma bouche, je ne vois pas pourquoi garder le suspens pour la fin, elle aimait ça, elle aimait mon sexe, avant elle d'autres l'ont aimé, ce n'est pas la première, elle n'est pas Tante, elle est juste arabe, elle s'appelle Katia. Dans ma tête je me disais : j'aime ou j'aime pas ? Je suis lesbienne si je le fais ou pas ? Des questions oui idiotes. Idiotes. Zeugme va me faire encore un commentaire peu constructif, effectivement si j'étais à votre place en me lisant je serais bien emmerdée. Donc je comprends. Heureusement que j'y mets de l'humour encore, vous imaginez sinon ? Bon j'ai aimé et en même temps j'étais sur la planète Mercure, la planète des Homosexuels, je ne viens pas de Vénus mais lui de Mars, je viens de Hey Jupiter, et je suis une fille bleue. Elle aimait mon corps et moi j'étais incapable de vous dire si j'aimais le sien. Je n'étais pas choquée, interloquée. Comme je l'ai été avec mon premier homme (mon oncle ne compte pas). Celui que j'ai voulu. Le pire c'est qu'après l'amour je n'aime pas qu'on vienne me caresser pendant des heures. J'ai horreur. Je dois être inhumaine, je me sens inhumaine. Je ne supporte pas. Katia adore : et vas-y que je te pelote mes seins encore une fois. Alors que je m'étais rhabillée d'une chemise masculine ayant appartenu à Jean. L'autre-là, vous savez. J'ai remis ma culotte en dentelles. J'avais besoin. Avec un homme parfois aussi. De me rhabiller tout de suite. Ils le prennent tous mal. Elle m'a dit : je te dégoûte ? En souriant. J'ai dit : Non c'est moi avec les hommes je suis pareille. Ma voix était celle d'une chèvre. Oh mon Dieu. Je suis une espèce de veuve professionnelle, et je ne suis pas certaine d'aimer ça. Mais c'était bien et en même temps nouveau donc je n'arrivais pas à voir. Je n'arrive pas à vous dire. Car : je ne me suis jamais dégonflée. Devant l'obstacle. Devant le mur. Devant l'inconnu. J'ai mis ma main sur son sexe et j'ai aimé mais en même temps je ne suis pas amoureuse d'elle. Je vous fais chier, tant mieux, le jour où vous ne serez plus indifférent à tout ça, c'est que j'aurai gagné mon pari sur vous. C'est important pour moi de toucher un sexe appartenant à quelqu'un que je suis susceptible d'aimer ou que je serai susceptible d'aimer. C'est important. On ne donne pas son corps non plus à n'importe qui. Ceux qui ont été abusés le comprennent mieux que les autres : le corps s'il est sacré l'est d'abord pour soi. Comme j'ai fait avant, le donner à n'importe qui. C'est quelque chose d'absurde. Comme dit Tori Amos, give me peace, love, and a hard cock. Mais je ne sais pas. J'ai l'impression d'être dans un rêve alors que je suis éveillée. Enfin je crois. Mais si le rêve ne se termine pas, si je reste avec Katia à recommencer une seconde fois ? Elle est condamnée à la perversion je vous dis. Angéline. Ne lui jetez pas la première pierre alors. Merci pour elle. Je veux la paix, je veux l'amour et je veux du sexe crade.

Donc curieusement, je ne m'étais jamais autant sentie être une femme. Comprenez à l'aise dans cette peau. Bizarre. A l'heure actuelle, j'aurais peut-être envie de l'appeler. De lui dire : recommencer. Mais ce n'est pas comme ça qu'on fait chez les lesbiennes. Les vraies lesbiennes sang pour sang vont me haïr. Tant mieux à la limite. A moins que je leur envoie ma photo, là elles vont m'aimer. Mais je suis prétentieuse donc je plaisante. Les hommes me manquent. Un homme me manque. Une femme je ne sais pas. Katia je ne sais pas. Je ne sais rien. Je vous fais croire que je sais quelque chose depuis le début, mais je ne sais rien. Je n'ai jamais rien su. Je ne sais rien sur rien. Sauf que je suis vivante et que je parle. Pour le meilleur et pour le pire. Mon amour sur la table en formica je t'offre cette bague. Je t'aime. Les hommes me manquent, peut-être que je devrais plus les respecter. Peut-être que je devrais respecter Katia, que ce n'est pas bien non plus pour elle. J'ai été claire avec elle : je ne suis pas lesbienne. Elle a accepté de me faire découvrir. Elle me disait : je sens que tu es une lesbienne éteinte, une fausse hétéro. Mon radar lesbien s'est mis en route. Pourtant il faut aimer le phallus de votre mari. Beurk ! Et comment dire , il faut aimer, ça je le sais, il faut aimer ceux qui vous battent, ceux qui vous violent, il faut les aimer, mais pas avec l'aide de Jésus, et sa chemise jaune, il faut les aimer, il faut aimer, il faut nous aimer, il faut m'aimer, il faut que vous m'aimiez, ne serait-ce qu'un peu parce que je ne mérite rien d'autre, au fond de moi je le sais et si vous ne le saviez pas je viens de réparer. Pas à tout prix mais il faut aimer. A tout prix si mais correctement je veux dire. Il faut aimer la fille. La jeune femme. Le jeune homme. Ce pauvre Hervé. Et Olivier. Qui m'envoyait des messages. Il me dit qu'il est marié. Avec Christine. Pourtant son blog et son style d'écriture ressemblent à ce que ferait justement un célibataire en manque d'amour. Il me dit : tu peux te confier à moi. Il me dit : comment tu vas ? Je ne sais pas. Comment va la Maison des Morts ? Bien, elle fait comme d'habitude, Angéline et Katia couchent ensemble pour le pire et pour le pire et elle tourne, elle fait comme elle a fait hier et comme elle fera demain. Dans cinq mille ans, dans deux mille ans. Le soleil n'avalera jamais la terre car tout change tellement vite. Qu'il arrivera forcément quelque chose d'ici là pour empêcher que le soleil n'avale la terre. Et Mercure, et Vénus, et Mars. Les hommes viennent de Mars. On en voit tomber de l'espace quand vient la nuit. Dans les forêts sombres et inquiétantes. Dans les forêts inquiétantes la nuit.

Angéline

Publicité
Commentaires
A
???
Z
Nia nia nia ^_^!
A
Dernière précision : j'ai écrit souvent toutes des putes et tous des salauds. Si vous savez lire, vous conviendrez que c'est souvent ce que j'entends ici et là, partout nulle part. Et pas forcément le reflet de ma pensée. Ce blog n'est pas un journal intime. Voilà pour Zorro qui est trop craquant avec ses commentaires constructifs.
A
De plus, ne t'inquiète pas pour la race humaine et ses homosexuels, les deux ne s'éteindront pas comme tu le dis. Les anciens combattants...
A
Ouah, une phrase écrite noyée et Zeugme y va de son commentaire...constructif. On ne parle pas de la même chose, tant pis.
Publicité